À un peu moins d’une semaine de la Sainte Lyon, j’ai encore beaucoup de souvenirs de ma première en 2017.

  • Comment oublier cette épreuve qui venait après une année hyper complète en course à pied (Coursières, Lut, Cabornis, marathons…).
  • Comment oublier ces semaines d’entraînements, en compléments d’une remise en état physique.
  • Comment oublier ces minutes d’attentes à Saint-Étienne pour prendre le départ.
  • Comment oublier toutes ces frontales allumées, ces sourires, ces bénévoles, ces encouragements !!

Mais ce que je retiens le plus, c’est cette rencontre faite à Soucieu, lors du ravitaillement. Cela faisait déjà bien 2h, que je n’arrivais pas à avancer, une chute m’avait endolori la jambe droite. Je m’etais convaincu que j’allais m’arrêter ici, à quelques kilomètres de la maison. Mettre ma couverture de survie et attendre que le bus puisse me ramener.

En rentrant dans le gymnase, je vois sur la droite une bonne vingtaine de coureurs, le visage marqué, certains en pleurs qui avaient abandonné. Bizarrement, je me dirige vers le ravito, je me sers un peu et je vais m’asseoir tranquillement sur la gauche. Mon envie là est toujours de vouloir arrêter. Au bout de 5 minutes, un coureur s’assoit à côté de moi. Il pouvait aller ailleurs, car il y avait beaucoup de place, mais il a choisi de venir vers moi. A-t-il vu, avec ma posture, que j’allais arrêter ?

Là, il commençait à me raconter sa course, qu’il le faisait pour se dépasser, pour aller au bout dun défi un peu fou. Il n’arrêtait pas de parler. Il me demandait pourquoi je suis venu à cette course. Je lui explique un peu mon histoire, ces kilos perdus, cette envie de m’en sortir et d’être en meilleure santé. Il continue en disant qu’on avait fait le plus dur et qu’on allait être fier de nous. Il m’encourageait à ne pas abandonner. On se serre la main et il repart. Moi, de mon côté, je remplis mes gourdes et je me remets en route vers Lyon. J’ai serré les dents et terminé en 11h22 !!! Une belle victoire pour moi

En passant l’arche de l’arrivée à la Halle Tony Garnier et après avoir réalisé ce que je venais de faire, je recroise la personne rencontrée à Soucieu. En souriant, il me dit qu’il était resté voir si je tenais parole et de ne pas abandonner !!! Nous avons partagé le repas et une bonne bière. C’était un chouette moment pour finir ce défi fou de finir une saintéLyon.

Cette année, pas assez rétabli d’une blessure à la cuisse, je partirai que sur la Saintexpress et son départ de Sainte-Catherine pour 44 km en pleine nuit.

Bonne course à tous

Pour me suivre

https://saintelyon.livetrail.run/coureur.php?rech=12755984