Ceux qui me connaissent ou me lisent savent que je préfère la montagne et le trail en version solo et surtout hors compétition.
Ce besoin de me retrouver, courir à mon rythme et avoir cette relation bien spécifique, quasi spirituelle, avec la montagne.
Suivant mes envies et le type de terrain, je peux bien le faire en alpinisme, en mountain bike ou en rando. Ne me demandez pas pourquoi je le fais aussi en courant. J’ai bien essayé de donner des justifications qui au final ne sont claires pour personne.
Pour me dépasser? Peut être… Car c’est dans les limites, à la frontière de soi et de la dangerosité de la montagne que je me retrouve. Pour aller toujours plus loin et toujours plus vite. Pour voir ce qu’il y a derrière cette grande bosse, derrière ce sommet. Bref, encore une fois, les raisons sont toutes aussi multiples qu’inexistantes…
C’est peut être tout simplement ça qui m’a amené au mountain trail : Une révélation soudaine, une sorte de foi sans pragmatisme, un moteur inné qui me garde en vie.
Avant de faire un trail, je passais beaucoup de temps à choisir ma sortie montagne. Bien sur qu’il faut du temps pour préparer correctement. Mais j’en perdais à savoir vers où je devais me rendre.
Tout simplement car physiquement je ne pouvais pas tout faire en une journée. Mais grâce au trail et à l’expérience (et à l’évolution physique qui a suivi) je me donne maintenant beaucoup moins de limite.
Je peux donc avoir envie de refaire un track que je connais en alpi mais pas en mode trail. Comme je peux aussi “ouvrir” un nouvelle voix et la découvrir avec la vitesse de la course (vitesse bien relative dans certaines parties 😉 ).
Dans tous les cas, c’est maintenant le feeling qui compte et pas la réflexion.
Donc direction le Taillefer que j’ai bien du grimper une dizaine de fois déjà.
Une sortie de 17km pour 1367m de dénivelé avec un sommet à 2857m. Bien sur, il y a toujours plus à faire. Mais mon objectif était de m’approcher des sensations skyrunning : arrêtes rocheuses, montées sèches, poser un peu les mains, gérer la descente raide dans des pierriers et sur les névés… Que du bonheur pour moi!
Deux semaines après, je me faisais la Croix de Belledonne (2926m d’altitude – 20km pour 1600m D+) pour m’approcher toujours plus du ciel. Malheureusement sans caméra cette fois.
Oui on court; mais on prends aussi son temps pour admirer et pour vivre la montagne.
Voici donc un petit montage bien humble réalisé avec ma caméra VIRB de Garmin.
Et le petit tracé qui va bien : http://connect.garmin.com/modern/course/7381723