LUT 2025 : 25 kilomètres de sueur, de marches… et de bonheur (avec une mousse à la fin)
Dimanche 30 mars 2025, 8h12 du matin. Pendant que certains savouraient leur deuxième café sous la couette, moi j’étais quelque part entre Fourvière et l’envie de faire demi-tour. C’était jour de Lyon Urban Trail, version 25 km, et j’avais décidé, dans un éclair de lucidité douteuse, d’y participer.



Le parcours : entre carte postale et casse-pattes
Le Lyon Urban Trail, c’est un peu comme si les organisateurs s’étaient dit : « Et si on reliait tous les escaliers de Lyon… en courant ? ». Et spoiler alert : ils l’ont fait.
Tout a commencé dans la bonne humeur, quelque part du côté du Vieux Lyon. Ambiance bon enfant, petits encouragements entre coureurs, les jambes encore fraîches (et naïves). Les premières montées vers la colline de Fourvière m’ont rappelé que les escaliers lyonnais, c’est joli en touriste, moins en baskets.

On a ensuite zigzagué entre les traboules, on a survolé les quais, grimpé au parc des Hauteurs, exploré la montée du Gourguillon, et emprunté tant de passages secrets que je me suis demandé si on n’allait pas finir dans une crypte oubliée de la Renaissance.
Le parc de la Cerisaie, les escaliers de la Croix-Rousse, la Montée des Carmélites, la place Rouville, tout y est passé. Même les mollets.

La descente… aux enfers
Les 15 premiers kilomètres ? Une balade de santé (relative). Les 5 suivants ? Un défi musculaire. Et les 5 derniers ? Une méditation sur le sens de la vie. Mon corps a commencé à négocier une reddition, mes cuisses ont crié « mutinerie », et mon cerveau ne comprenait plus l’intérêt de courir pour le plaisir.
Mais chaque montée franchie était un petit exploit, chaque escalier gravi un pas de plus vers l’euphorie (et la délivrance).

La vraie récompense : la bière de finisher
Et puis enfin, l’arrivée. L’arche salvatrice. Le chrono affichait une performance dont je ne parlerai pas ici pour des raisons de dignité. Mais peu importe.

Car ce qui m’attendait là, au bout de ce tunnel de sueur et d’acide lactique, c’était la bière de finisher. Fraîche, mousseuse, dorée comme un lever de soleil sur les toits de la Croix-Rousse. À ce moment-là, elle valait bien toutes les médailles olympiques du monde.
Verdict
Le Lyon Urban Trail, c’est un mélange improbable de trail urbain, de défi physique, de tourisme actif et de bonne humeur partagée. Et malgré les courbatures, la fatigue, et les 58 fois où je me suis demandé ce que je fichais là… je signe (presque) pour l’année prochaine.
Mais cette fois, je penserai à faire une croix sur les escaliers dans les jours qui suivent. Et peut-être investir dans des mollets de rechange.
