Voilà presque un peu moins d’une semaine que j’ai franchi l’arche d’arrivée de cette édition de la Saintélyon je dois avouer que c’est le minimum de temps pour digérer cette course. Retraçons un peu cette aventure.

Avant la course

Je n’ai pas eu le bonheur de connaître les longues attentes pour rentrer dans la halle Tony Garnier puis pour le retrait des dossards. Un pote a pu récupérer l’ensemble des dossards le vendredi après-midi au calme (OKLM comme disent les djeun’s). On a débarqué seulement le samedi autour de 19h dans le secteur de la halle Tony Garnier. Arrivée dans le quartier, c’est déjà le foutoir. Et oui l’OL joue bien le samedi en fin d’après midi à Gerland. Super l’idée de l’organisation ! Malgré tout, on trouve une place au parking Tony Garnier à proximité de la halle.
Petit tour du village où je croise Djodei quelques minutes qui s’apprête à partir prendre son bus pour Saint Étienne. Avec les copains, on s’arrête voir une bière, il fait soif !

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On se pose ensuite dans un coin pour manger nos gamelles et nous changer avant de prendre le chemin du bus. 20h50 après deux annonces micros pour nos bus, on décolle vers les arrêts de bus. C’est le bordel complet. Il y a une masse de coureurs pour la Saintexpress et la saintesprint qui sont agglutinés devant les arrêts. Quelques bus sont là où des coureurs des deux courses montent dedans. 21h45, après s’être gelé les noix, les premiers bus arrivent pour Saint Catherine. La bande arrive à se glisser dans un assez rapidement.

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Après un trajet plutôt rapide où on a essayé de mettre un peu d’ambiance, on arrive à Sainte-Catherine. Direction les tentes d’attentes qui sont bondées.

Et là c’est le drame, on refuse de nous donner à boire sous prétexte que nous n’avons pas de gobelets. Quel gobelet ? C’est quoi cette connerie encore !? Visiblement le gobelet est indispensable pour voir au ravito, Merci l’organisation d’avoir prévenu ou d’avoir mis un gobelet en cadeau au lieu de nous donner un cache tête de gland ! Ni une ni deux, on attrape une bouteille, un couteau et on la coupe en deux. Et voilà deux gobelets. Bien entendu, on ne nous signale pas que ça va être la même à tous les ravitos en course. Si j’avais su que je partais en camp scout, j’aurai prévu du matos !

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Le speaker nous annonce qu’il faut se diriger vers la ligne de départ, ce que nous faisons rapidement pour éviter le flux de coureurs. Après 5-10 minutes d’attente, nouveau message du speaker qui annonce que le départ est retardé de 15 minutes à cause de bus en retard… On dirait un mauvais sketch de la SNCF ! Bref on se pèle un peu mais la bonne ambiance est là !

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La course

Pif paf pouf, le départ est donné en 10 sec. On est positionné en queue de peloton juste devant les joëlettes. Ca a son importance pour la suite.

Après à peine 500 mètres, avant d’attaquer la montée, des coureurs de l’encadrement des joëlettes hurlent pour nous demander de nous décaler. Certes. Premier coup de cul, c’est le bouchon en pleine montée. Et là, alors que le gros du peloton est à l’arrêt, les gugus de la joëlette arrivent à fond les ballons demandant de se pousser pour les laisser passer. Ils sont cons où ils le font exprès ? Personne ne bouge car on ne peut pas bouger et les gars foncent dans le tas. Un pote se prend un des bras de la joëlette dans le dos. Personne ne s’excuse ! Bel esprit ! Déjà un peu chauffer par les événements, mon pote hausse la voix contre les encadrants. Leur réponse : “oui mais c’est un handicapé“, “c’est l’inertie“… Heu, are you killing me ? On est en pleine montée , c’est au ralenti depuis 100m…

Et là me vient une réflexion personnelle : pourquoi les joëlettes ne partent pas 10 min après tout le monde pour éviter ce genre d’incidents ? L’organisation, il faut m’expliquer là.

Revenons en a la course. Connaissant la partie jusqu’à soucieu, j’ai prévu de gérer les montées et les descentes pour rester frais. 1er ravito, beaucoup de monde mais c’est logique. Pour le liquide, pas de gobelet mais c’est pas grave. Un bénévole sort son schlasse et coupe une bouteille en deux. Et voilà, deux gobelets pour le prix d’un ! Et toujours avec le sourire. Au top !

Notre groupe se sépare. Je reste avec Willam. Notre devise : on part ensemble, on finit ensemble ! La course continue jusqu’à soucieu où je commence à avoir quelques crampes de fatigue. C’est normal. Au niveau forme, j’ai un passage de moins bien juste avant de redescendre à soucieu. La course s’annonce plus dure que prévue. J’étais plutôt rassuré par la suite “plus roulante”. Mon Cul sur la commode. C’est le pire du parcours !

On arrive à soucieu et on prend le temps de s’arrêter bien 15 minutes pour se ravitailler, s’étirer.

Après la sortie du ravito, sur le faux plat descendant, j’allonge un peu la foulée. Boulette ! Je commence à sentir des douleurs aux genoux en particulier à gauche. Je continue en me traînant lamentablement. William est aussi diminué. La moyenne en prend un coup. J’oublie la stratégie prévue sur la gestion du chrono. Le seul objectif : terminer la ligne avec William.

Benoît Cori nous double dans une montée, je l’encourage et je lui glisse “prepare l’apéro, on arrive”. Il répond “pas de soucis” et nous souhaite bon courage. Même encouragements de la part d’Antoine de Wilde que je reconnais et de quasiment l’ensemble des élites qui nous ont doublés sur le parcours. C’est l’esprit Trail que j’aime !  Certains se proposaient de faire le lièvre pour nous. La classe !

Les kilomètres défilent doucement jusqu’au dernier ravito. Arrêt au stand de 10 minutes, j’ai les genoux qui sifflent à chaque foulée, chaque pas. Bizarrement les montées je suis au top notamment celle de sainte Foy, j’avance bien en marche rapide mais dès que ça descend un peu c’est l’enfer !

Le pire de tout, les escaliers de la mulatière ! J’ai du mettre 20 min pour les descendre… J’ai hésité à me laisser rouler,  à descendre à califourchon sur la barrière. Bref je me force à courir le dernier km “pour faire bien” même si j’ai mal.

On arrive juste sous l’arche quand Sissi nous double pour nous photobomber la photo de finisher. Direction le ravito, et là c’est le ponpon! Le bénévole refuse de me servir un coca sous prétexte que je n’ai pas de gobelet. Je viens de me taper quasi 8h de course et le mec refuse de servir. J’ai cru que je le pliais sur place ! Un vrai con ! Là aussi, il faut m’expliquer le concept !

Je finirai sur cette note en vous passant les 20 minutes pour récupérer mon sac qui étaient égarés alors que je l’avais déposé à la sortie de la halle Tony Garnier, il n’a même pas transité. Ni la casse-croûte d’arrivée.

En conclusion

Voilà pour ce récit détaillé. Sur le plan de la course, l’organisation n’est pas à la hauteur de ses ambitions quand je vois les moyens engagés et le tarif du dossard (sans oublier les 13euros en supplément pour prendre le bus pour les coureurs de la saintélyon).

Je ne prendrais qu’en exemple le marathon du Beaujolais et sa super organisation, le prix du bus inclus, des ravitos au top encore cette année. Oui le CR de mon semi tarde un peu à venir… Pardon.

J’ai lu le droit de réponse de l’organisation mais je suis loin d’être convaincu par leur réponse et la stratégie du “c’est pas notre faute, c’est les autres“. Quand tu organises une course il faut toujours des plans de secours pour toutes les situations. Mais bon quand on dit ce que l’on pense, on passe pour des rageux ou des trolls. Messieurs de l’organisation, regardez ce qu’il se fait ailleurs ! L’âme de la Saintélyon commence à vous filer entre les doigts!

Oui je suis remonté contre l’organisation mais je pense que c’est aussi lié à l’aspect sportif. J’ai clairement pas été au niveau de ce que je voulais faire. Je suis tout de même finisher avec mon pote comme prévu ! Et c’est ma plus belle des victoires. Si je refais cette course l’année prochaine, c’est uniquement pour l’ambiance si particulière et pour le défi sportif !

Une mention spéciale pour ma femme qui a su me booster le moral à 5h20 du mat avant de partir au boulot et qui me soutient dans toutes les épreuves.

Une mention spéciale à Captain Phoenix qui a animé Twitter quasiment toute la course avec la #TeamFury ! Au top ! Et bravo aux finishers ! Vous êtes géniaux !

La dernière pour la bande avec laquelle je suis parti et surtout à Willam qui m’a supporté, tiré, encouragé jusqu’au dernier mètre.

Retrouvez les CR des copains : Les lapinsrunners, Le Road Book de Stéphane, Djodei, Paul Matwitch, Sophielastyliste, Enzo Mundo, Dontshootherunner, DaddyTheBeat (chez GlobeRunners).

Si vous étiez sur cette course, qu’en avez-vous pensé ?